Getting your Trinity Audio player ready...
|
.
PARIS, août 1809, 6 rue des Jeûneurs.
Août 1809, François Fidel HENNECART et son épouse Augustine VANOT s’apprètent à partir pour la Vienne. François Fidel y a acheté au début de l’année un château et ses terres, le château de La Motte de Chandenier (ou château de La Mothe Chandeniers) sur la commune des Trois Moutiers. Ses trois enfants Jules François (12 ans), Hippolyte Hyacinthe (11 ans) et Aimée Alexandrine (9 ans), ainsi que sa nièce Héloise Marie Alexandrine DENIS (8 ans) dont il est le tuteur sont du voyage. Sont aussi du voyage Jacques DECAIX, son cousin germain et associé dans la société de négoce de mousselines, son épouse Alexandrine CAVILLON, leur fille Pauline Julie (7 ans) et leur fils Eugène (6 ans). Il ne reste que le comptable Jacques DELAGARDE dans l’immeuble du 6 rue des Jeûneurs dans le Sentier pour garder l’entreprise.
Après 3 ou 4 jours de voyage harassant en diligence, c’est la découverte du château pour tout le monde. Belle surprise ou déception ? C’est un petit château sans parc, sans eau dans les douves, perdu au milieu des champs. Mais ensuite c’est la découverte des appartements par les enfants et les épouses.
Pendant ce temps, François Fidel s’entretient avec le régisseur du domaine, Louis Augustin QUESMOY. Louis Augustin était déjà le régisseur pour le compte de Madame Anne Justine FEYDEAU DE BROU (veuve du Marquis René Ange Augustin DE MAUPEOU décédé en 1794), jusqu’au décès de celle-ci en 1805. Il a continué à être le régisseur pour le compte des héritiers de Madame FEYDEAU DE BROU, le Baron Urs Joseph Augustin DE BESENVAL et son épouse Aglaé Caroline Justine DE SAULX TAVANES (nièce d’Anne Justine FEYDEAU DE BROU).
François Fidel a déjà un projet en tête, il a repéré lors de ses premières visites, un moulin situé à 500 mètres du Château, mais surtout son chenal privé. Le 29 août, François Fidel HENNECART achète le moulin de la Basse Brosse et le chenal privé sur la commune de Raslay pour la somme de 5 000 francs. Son idée est de relier ce chenal, qui longe les terres du château, aux douves, afin de mettre celles-ci en eau dès qu’il les aura fait aménager. Le moulin de la Basse Brosse était, avant la révolution, une possession des abbesses de l’Abbaye Royale de FONTEVRAUD. Après quelques semaines, il est temps de regagner Paris, le Sentier, et de reprendre les activités de négoce de mousselines. Tout le monde reviendra l’année prochaine. Pendant plusieurs années, François Fidel HENNECART et sa famille feront le chemin. Les travaux des douves seront réalisés, et commenceront d’importants travaux de maçonnerie.
.
PARIS, mars 1815 au 6 rue des Jeûneurs.
Mais peu de temps après de drôles de bruits circulent sur le château. On y verrait un fantôme, le fantôme d’une très jeune fille. Puis le fantôme prend des rondeurs, le fantôme attendrait un enfant. Les fermiers qui travaillent près du château le voient errer, l’air triste.
Les Trois Moutiers, janvier 1816.
La vie reprend son cours à Montfrais, Marie doit se marier en juillet avec un gars de Bournand, Jean GARNIER. Ils iront vivre à Bournand. La fête s’annonce belle, l’été sera beau. Et bien non. Il sera même pourri. L’année 1816 sera la pire année météorologique que l’Europe connaîtra dans ce siècle. la faute au volcan Tambora qui a explosé en avril 1815 en Indonésie, et dont les cendres font le tour de la planète et chamboulent le climat. Les HENNECART ne viendront pas en août au château cette année la. La faute au Tambora ?
Le fantôme de La Mothe Chandeniers a disparu.
PARIS, mars 1817 au 6 rue des Jeûneurs.
François Fidel HENNECART mûrit un projet. Terminé le négoce de mousseline, fini les rouleaux de tissus, sa fortune personnelle (estimée à près de 10 millions de francs) lui permet de voir venir. Il vient d’hériter d’un tier de la fortune de son oncle Antoine Grégoire HENNECART, soit environ 1 500 000 francs. ses cousins DECAIX héritent d’un autre tier de 1 500 000 francs, et ses cousins GERVAIS et CORROYER du dernier tier. Antoine Grégoire HENNECART, très riche négociant en mousseline de Paris a commencé son activité en 1770 et a fait venir tous ses neveux, de leur villes de Nesle et Roye dans la Somme, en 1789 en pleine révolution. Il leur enseignera les ficelles du négoce de mousseline, et bientôt les élèves dépasseront le maître. Maintenant François Fidel va avoir cinquante cinq ans et veut profiter de son château. Il envisage une nouvelle vie avec Augustine VANOT. Pour les enfants, tout est organisé. Jules François est placé en formation chez un riche banquier Jacques ARDOIN. Jacques ARDOIN qui travaille avec les cours royales d’Allemagne et d”Espagne lui a même demandé la main de sa fille Aimée Alexandrine. D’accord, il va avoir quarante ans, et elle n’ en a que dix sept. Mais c’est un beau parti, cet homme est aussi riche que lui. François Fidel s’est empressé d’accepter. De plus Jacques ARDOIN propose de prendre Hippolyte Hyacinthe comme employé dans sa société de banque. Quoi de mieux ? François Fidel et Augustine avaient, c’est vrai, rêvé mieux pour Aimée Alexandrine, elle qui avait une belle lignée du coté de sa mère. Une grand mère de la famille DELALEU, Ecuyers bourgeois de Paris, et un grand père entré dans l’histoire. En effet Jean Jules Joseph VANOT, son grand père, est le commandant de bataillon de la garde nationale qui a protégé Louis XVI de son corps le 20 janvier 1792 lors de l’invasion du Palais des Tuileries par les manifestants.
Le mariage est programmé pour le 15 avril 1818 à Paris. Mais le 25 janvier, deux ans jour pour jour après la naissance de l’inconnue aux Trois Moutiers, et alors que les préparatifs avancent, Augustine VANOT décède dans son appartement de la rue des Jeûneurs.
Mais la vie continue. Le mariage a bien lieu le 15 avril 1818 à Paris. Aimée Alexandrine s’installe chez son mari Jacques ARDOIN au 6 rue du Faubourg Poissonnière. François Fidel HENNECART vend ses parts de la société qu’il a créé avec Jacques DECAIX, à son comptable Jacques DELAGARDE et à un nouvel associé Urbain Casimir LEROY. Il leur loue pour 2000 francs l’an les locaux de l’entreprise, au 6 rue des Jeûneurs. La nouvelle société DECAIX DELAGARDE LEROY est créée le 3 juillet 1818. Sa nièce Marie Héloise Alexandrine dont il est le tuteur, et qui va avoir 17 ans, est placée chez une riche et noble veuve comme demoiselle de compagnie. François Fidel HENNECART quitte Paris et descend en son château. Mais ce n’est pas ce qu’il avait rêvé, il devrait être avec Augustine.
Les Trois Moutiers, janvier 1819 et plus.
François Fidel HENNECART épouse Françoise Aline BERNIER à Bournand, le 1er juillet 1820. Pas de famille HENNECART au mariage, seulement des amis comme son notaire Guillaume Jean François MESCHIN maire des Trois Moutiers. De cette union, naîtront trois enfants, Paul François en 1821, Albert François en 1823, et Pauline en 1825.
François Fidel sera maire de la commune des Trois Moutiers de novembre 1821 à septembre 1843.
Comme ses prédécesseurs, il doit malheureusement gérer des abandons d’enfants. Le 17 août 1832, un enfant est trouvé au village de Montfrais par Pierre BLUCHEAU, à 1h00 du matin, après que l’on eu frappé à sa porte. L’enfant était seul posé sur un banc. L’enfant était une petite fille née semble t-il de la veille. François Fidel lui donnera le nom de DELASELLE, car, explique t-il au brave Pierre BLUCHEAU qui tient à son banc, un banc se dit aussi selle. Il lui donnera le prénom de Delphine (féminin de Dauphin : qui succède).
François Fidel HENNECART aurait-il entendu parler du fantôme de La Mothe Chandeniers ?
On retrouvera l’enfant en 1836 à l’hospice de Loudun parmi 182 orphelins dont Jeanne LASELLE qui a alors 20 ans et qui doit sortir dans un an à sa majorité. Jeanne LASELLE s’est-elle intéressée à cette petite qui porte presque le même nom qu’elle, et qui a été abandonnée au même endroit ?
Au château les travaux vont bon train. Les enfants jouent au milieu des échafaudages.
Le 2 août 1836, Françoise Aline BERNIER décède à 2h00 de l’après midi au château de La Mothe Chandeniers à l’age de 46 ans.
Saix, le 29 janvier 1837.
Montfrais c’est presque sur notre route. On va faire un petit crochet, comme ça tu verras ou tu as été abandonnée. Et notre trio traverse le petit village de Montfrais. Jeanne LASELLE découvre la campagne. Après une petite pose à Montfrais, on reprend la route vers le nord en direction de Saix. Jeanne et ses nouveaux parents passent devant un beau château tout en travaux. Quel est le nom de ce château demande la jeune fille ? C’est le château de La Mothe Chandeniers lui répond Jeanne BELLAMY. Et la route continue. On peut s’en dire des choses en trois heures. Alors c’est vraiment tout ce que tu sais sur toi ? Oui, ah non, je sais aussi que j’ai été abandonnée chez une certaine Marie VINSONNEAU. Quoi, Marie VINSONNEAU de Montfrais ! s’exclame Jeanne BELLAMY. Mais c’est ma cousine, elle a épousé mon cousin germain Jean GARNIER en1816. Elle habite maintenant à Bournand dans le bourg. Tout revient maintenant à Jeanne BELLAMY, lors de son mariage Marie en avait parlé de ce bébé abandonné à Montfrais. Elle en était encore marquée. Il va falloir qu’un jour on aille la voir, elle sera très surprise et très contente de te revoir.
On arrive enfin à Saix, et plus précisément au village de l’Acheneau où vivent François BOUTET et Jeanne BELLAMY. Jeanne LASELLE surprise, ne voit pas de maison. Ses parents ouvrent une porte dans la falaise et y entrent. Mais on va où la ? Mais chez nous. C’est pas une maison ça, on dirait une grotte. On appelle cela une maison troglodyte. Et Jeanne LASELLE qui ne connait que des grands réfectoires, des grands dortoirs et des grands couloirs, entre dans une maison minuscule taillée dans le tuffeau. Elle y vivra quatorze ans.
Les Trois Moutiers, janvier 1837 à 1845.
Hippolyte Hyacinthe vient de se marier. Il travaille pour le compte de son beau frère, il est chargé des ventes des lots du port de Saint Ouen que son beau frère Jacques ARDOIN est en train de créer. En 1826, Hippolyte Hyacinthe HENNECART a acheté environ 17 hectares à Saint Ouen et Clichy, et Jacques ARDOIN environ 13 hectares pour la somme totale de 530 000 francs. Ils ont créé le 29 août 1826 la Société des Port et Gare de Saint Ouen. François Fidel a octroyé à Hippolyte Hyacinthe pour son mariage avec Aimée Elisa CLERC, 90 000 francs de rente annuelle. Il fera deux petites filles à François Fidel : Adèle et Louise.
Aimée Alexandrine ne quitte pas Paris. Elle a quatre enfants, Augustine ( née en 1819), Jules Joseph (né en 1823), Juliette (née en 1824, qui décédera le 31 décembre 1842 à l’age de 18 ans), et Marie (née en 1835). Elle a eu aussi la petite Alexandrine en 1820, mais elle n’a vécu que 4 mois. Les fins de semaines et les beaux jours, elle les passe au domaine de Villeflix sur les hauteurs de la Marne à Noisy le Grand avec ses enfants. Son mari, Jacques ARDOIN a acheté en 1824 le domaine de Villeflix au maire de la commune, Jean JOVIN, pour la somme de 700 000 francs. Il en profitera pour être lui même maire de la commune de Noisy le Grand de 1824 à 1831.
Heloise Marie Alexandrine DENIS, la nièce de François Fidel, a épousé Adrien Charles Adelin FROMENTIN DE SAINT CHARLES à Paris, et vit maintenant dans le Rhône. Elle a trois enfants, Léon, Henri et Edmond.
Pauline Julie DECAIX s’est mariée en février 1822, elle a deux filles, Pauline Augustine et Louise Julie. Elle vit à Paris ou en son château des Gauchers à Chécy dans le Loiret ou son mari Alexandre Augustin ERAT-OUDET est maire.
Eugène DECAIX s’est expatrié en 1825 à sa majorité en Amérique. Il vit à Troy dans l’état de New York. Il s’est marié le 16 février 1827 à Troy, à Miss Julia Frances CURTIS fille d’un capitaine de l’armée américaine. Il revient en France quelques mois en 1832 et en profite pour vendre des biens hérités de son père Jacques décédé en mars 1826. Il reviendra une seconde fois en 1836, pour repartir le 14 août 1836. Son bateau n’arrivera jamais sur le continent américain. Il ne sera déclaré officiellement mort qu’en 1845.
Hippolyte Hyacinthe HENNECART décède le 23 février 1843 à Paris à l’age de 45 ans, laissant une veuve Aimée Elisa CLERC âgée de 30 ans et deux orphelines, Adèle 5 ans et Louise 3 ans.
François Fidel HENNECART décède le 6 novembre 1845 au château de La Mothe Chandeniers. Il aura juste eu le temps de marier sa fille Pauline quinze jours auparavant (le 20 octobre 1845) au château, avec Victor Paul MARTIN DE BEAUCE. Au mariage, tous les HENNECART et ARDOIN sont la, à l’exception de Jacques ARDOIN (retenu à Paris pour affaires ?) et bien sur d’Hippolyte Hyacinthe. Mais que fait Aimée Alexandrine dans le bureau de la mairie avec le secrétaire de mairie, alors que tout le monde a signé les registres du mariage, y compris le maire ? On l’attend ! Que cherche-t-elle ? Enfin elle revient et signe les registres. On peut maintenant rejoindre au château, pour le banquet, François Fidel, qui n’était pas en état de se déplacer. Mais une semaine après ces retrouvailles familiales, et une semaine avant de mourir, François Fidel convoque son notaire et “révoque son testament olographe de 1838, et tous autres testaments concernant le partage de ses biens“. Cette réunion de famille aurait elle effacé des vieilles rancoeurs ? François Fidel HENNECART est décédé entouré de tous ses enfants et petits enfants.
Saix 1837.
Les Trois Moutiers 1845.
Saix 1851.
Les Trois Moutiers 1854.
Jacques ARDOIN banquier, décède le 2 juin 1854 à son domicile.
En 1857, le 3 février, mademoiselle Marie ARDOIN (22 ans) achète avec ses deniers personnels, un immeuble au 75 boulevard de Strasbourg, qui est une réalisation de son frère, pour la somme de 359 900 francs. Le 16 juin 1857, Marie ARDOIN épouse son voisin le baron Edgard LEJEUNE. Ils auront un enfant, le baron Marie Napoléon Philippe Louis Robert LEJEUNE en 1860.
Jules Joseph ARDOIN poursuit les chantiers haussmanniens engagés avec son père. Il poursuit aussi les travaux du port de Saint Ouen. En juillet 1856 il a créé avec le prince Joseph Jean PONIATOWSKY la société anonyme : ” Compagnie du chemin de fer et des docks de St. Ouen”.
Aimée Alexandrine, propriétaire, a entrepris des travaux sur le château de la Mothe Chandeniers, Un jeune sculpteur parisien, Léopold BACHELARD intervient en juillet 1857 pour des travaux sur le château. Aimée Alexandrine fait réaliser en 1861, un superbe escalier qui s’inspire du château de Blois. On peut y voir sur la rampe du premier palier, deux licornes qui se font face. Sur le deuxième palier, un petit garçon et une petite fille encadrent un blason. Enfin sur le troisième palier on y voit un coeur qui flotte dans les nuages. Elle fait rehausser également le château avec un troisième et dernier étage ou on retrouve sur les frontons en pierre des fenêtres le même blason Ardoin Hennecart. Sur la fenêtre de gauche de la façade d’entrée, le blason est surmonté du visage d’une femme, et celui de la fenêtre de droite du visage d’un homme. ( Aimée Alexandrine et Jacques ARDOIN ? ). Le porche principal est lui surmonté d’un ange. Aimée Alexandrine HENNECART fait réaliser enfin, en 1868, une chapelle dans le parc. Sur quatre des vitraux, elle fait inscrire le prénom de ses cinq enfants et des conjoints pour les trois qui sont mariés. Sur le cinquième vitrail, on peut admirer la scène de ces deux jeunes gens qui se tiennent par la main, et qui semblent prier Saint Joseph. Sur ce vitrail il y a un raté sur le liseré droit, juste au niveau des jeunes gens, un morceau est à l’envers. Comment le Maître verrier parisien Paul BITTERLIN a-t-il pu laisser passer une telle erreur? Ce vitrail est la reproduction fidèle d’un tableau du peintre Ary Scheffer, réalisé en 1846 et actuellement propriété du musée du Louvres. Il représente Saint Augustin et sa mère Sainte Monique. Le sixième vitrail représente lui aussi deux jeunes gens en train de prier Saint Jean l’évangéliste qui lui ressemble étrangement à un tableau du peintre italien Francesco ROSA.
Personne ne vit à plein temps au château, sauf le régisseur, quelque domestiques, et les piqueurs. On y vient surtout pour la chasse à courre que pratiquent ensemble le baron Edgard LEJEUNE et son beau frère Amand ADELINE dans les bois de la Mothe Chandeniers. Le 7 février 1862, Augustine Berthe ADELINE, la fille d’Augustine ARDOIN et d’Amand ADELINE, et qui a épousé Jules Félix Achille BEGE en 1860, accouche au château de la Mothe Chandeniers d’une fille Augustine Laure.
Le 1er avril 1867, le baron Edgard LEJEUNE, en voyage avec son beau frère Jules Joseph ARDOIN, et le baron Henri Félix MORIO DE L’ISLE, décède à Pau, à l’age de quarante ans. Son fils Robert n’a que sept ans.
Les Trois Moutiers 1870.
En 1870, Napoléon III déclare la guerre aux prussiens, mais malheureusement ceux-ci prennent le dessus, arrivent bientôt sur Paris et se préparent à en faire le siège en septembre. Les familles HENNECART et ARDOIN quittent Paris comme beaucoup d’autres et se réfugient à la Mothe Chandeniers. En octobre 1870 sont présents, au château, Aimée Alexandrine, Paul François HENNECART, Albert François HENNECART, Jules Joseph ARDOIN, son épouse Amélie, et Marie ARDOIN avec son fils le baron Robert LEJEUNE âgé de 10 ans.
En 1871, les ARDOIN et HENNECART ne peuvent toujours pas retourner à Paris, car après le départ des prussiens, ce sont les événements de la Commune de Paris qui mettent la capitale en état de siège. Jules Joseph ARDOIN, pour s’occuper, devient, début mai, maire de la commune des Trois Moutiers.
Marie ARDOIN, s’éteint en son château de la Mothe Chandeniers le 31 octobre 1889, à l’age de 54 ans.
.
Bouchemaine 1870.
Ils y vivent avec leurs quatre enfants, et la belle mère de Louis, Jeanne BELLAMY. Elle les a rejoint après le décès de son mari à Saix en 1858.
Jeanne BELLAMY décède le 7 février 1870 au domicile de ses enfants à la Pointe.
Mais que savait vraiment Jeanne BELLAMY ? Elle ne nous a pas tout dit. Elle ne nous a pas dit que son parrain de baptême était Jacques André MALECOT de Montfrais frère de Jacques Augustin MALECOT de la métaierie de la Mothe CHandeniers. Elle ne nous a pas dit que Louis BELLIARD était son oncle car il avait épousé la soeur de sa mère Urbanne GARNIER, et que du coup Urbain RENAULT était son cousin germain. Elle ne nous a pas dit que sa cousine germaine Marie GARNIER exploitait avec son mari, la ferme de Choyeau qui appartenait au château et qui était située au bout du parc du château. ( Baux signés en mars 1807 avec Louis Augustin QUESMOY, en mars 1816 et en mars 1825 avec Jean Baptiste LEMAISTRE DE CHANCELE ). Elle était déjà la cousine germaine de Marie VINSONNEAU et donc la cousine de Louis VINSONNEAU de Sainte Christine, en fait elle était de famille avec tous les exploitants des fermes et métairies les plus proches du château. Elle ne nous a pas dit aussi que sa mère était sage femme à Auton en Bournand à cette époque.
Jeanne BELLAMY a-t-elle recueilli Jeanne DELASELLE par hasard ?
Louis BOUILLEAU décède à la Pointe le 27 juillet 1875.
Jeanne DELASELLE a-t-elle oublié avec le temps cette histoire de naissance dans un château ?
Non, car elle en parlera beaucoup à ses enfants et à ses petits enfants. Ceux-ci le transmettront de même à leurs enfants. Mais les détails, les noms et les lieux se perdront avec le temps.
Qu’a voulu dire Jeanne DELASELLE avec les prénoms troublants qu’elle a donnés à ses enfants ?
Alphonse Louis, Amélie Henriette, Elise Aimée, Alphonsine Marie Octavie, Alexandrine Marie Louise.
Jeanne DELASELLE est décédée le 20 novembre 1898 à la Pointe à Bouchemaine.
Jeanne DELASELLE, mon arrière arrière grand mère, m’a donc transmis cette histoire de naissance noble, par le biais de ma mère Jeanne. Mais qu’y a-t-il de vrai dans cette histoire ?
Suis-je l’arrière arrière arrière petit fils du fantôme de la Mothe Chandeniers ?